Vous avez repéré la location idéale sur Airbnb pour vos prochaines vacances en famille. Tout y est parfait, sauf un détail qui vous chiffonne. Vous disposez de plusieurs centaines d'euros en chèques vacances et vous aimeriez bien les utiliser pour alléger la facture. Sauf que voilà, au moment de finaliser la réservation, impossible de trouver cette option de paiement.
Cette situation, des milliers de vacanciers la vivent chaque année. Les chèques vacances représentent un avantage social précieux, mais leur utilisation sur les grandes plateformes de réservation reste un véritable casse-tête. Alors, peut-on réellement payer avec des chèques vacances sur Airbnb, Booking ou Abritel ? Spoiler alert, la réponse va probablement vous décevoir. Mais rassurez-vous, nous allons aussi vous présenter des solutions concrètes pour profiter de vos chèques vacances sans vous compliquer la vie.
Avant de plonger dans le vif du sujet, rappelons rapidement le fonctionnement de ces chèques vacances. Ce dispositif permet aux salariés de bénéficier d'un coup de pouce financier pour partir en vacances. L'employeur abonde généralement entre 20 et 80% de la valeur faciale, ce qui rend ces titres particulièrement avantageux.
Pour les voyageurs, les chèques vacances papier restent les plus prisés parce qu'ils fonctionnent au porteur. Concrètement, vous pouvez les donner à votre sœur, vos parents ou vos amis sans problème. Cette flexibilité explique pourquoi beaucoup de salariés préfèrent encore ce format physique plutôt que la version dématérialisée e-chèque vacances.
D'ailleurs, lors d'un séjour entre amis ou en famille élargie, il n'est pas rare de voir plusieurs participants apporter chacun leurs chèques vacances pour contribuer au paiement. Tante Martine sort ses 200 euros, votre beau-frère ajoute ses 150 euros, et vous complétez avec vos propres chèques. Tout le monde participe équitablement aux frais du séjour.
Pour les hébergeurs qui acceptent les chèques vacances, le système s'avère également intéressant. Certes, ils doivent s'acquitter d'une commission de 2,5 % auprès de l'ANCV (Agence Nationale pour les Chèques-Vacances). Mais en contrepartie, ils touchent une clientèle supplémentaire non négligeable.
Environ 15 % des vacanciers règlent une partie de leur séjour avec des chèques vacances lorsque cette option existe. Mieux encore, une bonne partie de ces clients ne seraient tout simplement pas venus sans cette possibilité de paiement. Ils cherchent spécifiquement des établissements acceptant ce moyen de règlement pour optimiser leur budget vacances.
Pour un propriétaire de location saisonnière, refuser les chèques vacances revient donc à se priver d'une clientèle captive et motivée. La commission de 2,5 % apparaît finalement comme un investissement raisonnable pour augmenter son taux de remplissage.
Mauvaise nouvelle pour les utilisateurs de chèques vacances, Airbnb n'accepte pas ce moyen de paiement. La plateforme a fait le choix de limiter ses options de règlement aux cartes bancaires et à quelques solutions de paiement en ligne comme PayPal dans certains pays.
Cette politique s'explique par le modèle économique d'Airbnb. La plateforme centralise tous les paiements, prélève ses commissions (environ 3 % pour les hôtes et 14 % pour les voyageurs), puis reverse le montant au propriétaire. Intégrer les chèques vacances papier dans ce circuit automatisé relèverait du parcours du combattant.
Certains voyageurs essaient de négocier directement avec le propriétaire via la messagerie Airbnb. L'idée consiste à réserver sur la plateforme, puis à proposer un échange sur place pendant le séjour. Le voyageur rembourserait le propriétaire en chèques vacances contre un remboursement partiel du séjour.
Attention toutefois, cette pratique reste risquée. Airbnb surveille les échanges de messages et n'apprécie guère les tentatives de paiement hors plateforme. Votre compte risque une suspension, voire une fermeture définitive. Pour le propriétaire, les conséquences peuvent s'avérer encore plus sévères puisqu'il perd potentiellement l'ensemble de ses annonces et de ses réservations futures.
Quelques hébergeurs glissent subtilement dans leur annonce qu'ils acceptent d'autres moyens de paiement en direct. Mais là encore, marcher sur des œufs devient nécessaire. Mentionner trop explicitement un contact direct pour éviter les commissions de la plateforme expose à des sanctions.
Une nuance existe néanmoins pour les établissements professionnels (hôtels, résidences de tourisme, etc.). Certains reçoivent une facture mensuelle groupée de leurs commissions Airbnb. Dans ce cas précis, le voyageur peut parfois régler 100 % du montant directement auprès de l'établissement au moment du check-in, y compris avec des chèques vacances si l'établissement les accepte. Mais cette configuration reste marginale et concerne surtout les structures professionnelles importantes.
Même son de cloche du côté de Booking. Cette plateforme géante de réservation d'hébergement ne prend pas en charge les chèques vacances. Booking fonctionne principalement avec des paiements par carte bancaire, que le règlement s'effectue en ligne au moment de la réservation ou sur place lors de l'arrivée.
Le système de Booking diffère légèrement de celui d'Airbnb. Selon le type d'hébergement, le paiement peut s'effectuer directement auprès de l'établissement à l'arrivée. Dans ce cas, pourquoi ne pas utiliser ses chèques vacances ? Parce que même si vous réglez sur place, Booking impose généralement l'utilisation d'une carte bancaire pour garantir la réservation. Et surtout, la majorité des propriétaires présents sur Booking ne sont pas forcément affiliés à l'ANCV pour accepter les chèques vacances.
Sur Booking, on trouve principalement des hôtels et des établissements professionnels. Les locations saisonnières entre particuliers y sont moins représentées que sur Airbnb. Or, ce sont justement ces hébergeurs individuels qui pourraient être plus enclins à accepter des arrangements de paiement alternatifs.
Les commissions de Booking pour les propriétaires oscillent généralement entre 15 et 18 % selon les services choisis. Face à ces montants élevés, certains hébergeurs tentent d'encourager les réservations directes en mentionnant leur site web dans leur annonce. Mais comme sur Airbnb, Booking sanctionne ces pratiques qui le privent de sa rémunération.
Dans de rares cas, certains hôtels affiliés à l'ANCV et présents sur Booking peuvent accepter les chèques vacances pour le règlement sur place. Mais impossible de le savoir à l'avance via la plateforme. Il faut contacter directement l'établissement après avoir réservé, ce qui complique sérieusement la démarche.
La plupart des voyageurs préfèrent régler l'intégralité de leur séjour en ligne pour sécuriser leur réservation. Dans ce contexte, utiliser des chèques vacances devient tout bonnement impossible sur Booking.
Troisième plateforme, même constat. Abritel (qui appartient au groupe Vrbo) n'accepte pas les chèques vacances comme moyen de paiement. La plateforme privilégie les règlements par carte bancaire pour simplifier les transactions entre voyageurs et propriétaires.
Abritel se positionne plutôt sur les locations saisonnières entre particuliers, à l'instar d'Airbnb. On y trouve des maisons, des appartements, des gîtes ruraux. Beaucoup de ces propriétaires acceptent pourtant les chèques vacances dans le cadre de réservations directes, mais pas via la plateforme.
Voilà toute l'ironie de la situation. Un propriétaire de gîte affilié à l'ANCV accepte volontiers les chèques vacances quand vous le contactez directement. Mais dès qu'il passe par Abritel, cette option disparaît. La plateforme centralise les paiements et prélève ses commissions (environ 5 à 10 % pour le propriétaire, plus des frais pour le voyageur).
Certains propriétaires indiquent dans leur annonce Abritel qu'ils possèdent leur propre site web. Le message reste subtil pour ne pas froisser la plateforme. Mais les voyageurs les plus avertis comprennent le sous-entendu et contactent directement l'hébergeur pour bénéficier de conditions plus avantageuses, notamment l'utilisation de chèques vacances.
Comme sur les autres plateformes, tenter d'organiser un paiement en chèques vacances en parallèle de votre réservation Abritel expose à des sanctions. La plateforme peut annuler votre réservation sans remboursement, suspendre votre compte ou celui du propriétaire.
Certains voyageurs persistent néanmoins à proposer un arrangement une fois sur place. Le propriétaire pourrait alors accepter un remboursement partiel en échange de chèques vacances. Mais cette gymnastique financière comporte des risques pour les deux parties et ne garantit aucune protection en cas de litige.
Face à ces obstacles sur les grandes plateformes, une évidence s'impose. Pour utiliser vos chèques vacances en toute sérénité, privilégiez la réservation directe auprès du propriétaire. Cette approche présente des avantages pour tout le monde.
En réservant directement, vous négociez librement vos conditions de paiement avec l'hébergeur. Vous souhaitez régler 50 % de votre séjour en chèques vacances et le reste par virement ? Aucun problème si le propriétaire accepte ce moyen de paiement. Vous évitez également les frais de service imposés par les plateformes, qui peuvent représenter 14 % du montant total sur Airbnb.
Le contact direct permet aussi d'obtenir des réponses rapides à vos questions spécifiques. Vous vérifiez immédiatement si l'hébergement convient à vos besoins, sans passer par une messagerie bridée qui limite les échanges d'informations.
Du côté des hébergeurs, fuir les plateformes représente une économie substantielle. Les commissions d'Airbnb, Booking ou Abritel pèsent lourd sur leur chiffre d'affaires. En attirant des clients directement, ils conservent 100 % du montant de la location.
Accepter les chèques vacances moyennant une commission de 2,5 % devient alors une excellente affaire comparée aux 15 à 20 % prélevés par les plateformes. De plus, les propriétaires peuvent construire une relation de confiance avec leurs clients et favoriser les réservations récurrentes.
Plusieurs stratégies fonctionnent pour trouver des locations acceptant les chèques vacances. Recherchez sur Google le type d'hébergement souhaité avec les mots "chèques vacances acceptés" ou "réservation directe". Beaucoup de gîtes, chambres d'hôtes et locations saisonnières apparaissent avec leur propre site web.
Les labels et réseaux d'hébergements (Gîtes de France, Clévacances, etc.) regroupent souvent des propriétaires affiliés à l'ANCV. Leurs annuaires en ligne permettent de filtrer les résultats selon les moyens de paiement acceptés.
Enfin, certaines solutions comme Gîte et Bien proposent aux propriétaires de créer facilement leur propre site de réservation en ligne. Ces outils intègrent nativement la gestion des chèques vacances et permettent aux vacanciers de réserver en quelques clics tout en utilisant leurs titres.
Pour les propriétaires de locations saisonnières, disposer d'un site web dédié n'est plus un luxe mais une nécessité. Cette présence en ligne autonome offre une liberté totale sur les moyens de paiement proposés, dont les chèques vacances.
Pas besoin d'être développeur web pour créer un site de réservation professionnel. Des solutions clés en main existent, spécialement conçues pour les hébergeurs. Elles intègrent un calendrier de disponibilités, un système de réservation sécurisé et la gestion de différents moyens de paiement. L'investissement initial reste modeste comparé aux commissions annuelles versées aux plateformes. Un site bien conçu se rentabilise généralement dès la deuxième saison grâce aux économies réalisées sur les intermédiaires.
Un site propre améliore aussi votre référencement local sur Google. Les voyageurs qui cherchent "location chèques vacances Bretagne" ou "gîte chèques vacances Provence" tombent directement sur votre site. Cette visibilité organique génère des réservations régulières sans frais d'acquisition client.
Vous pouvez également mettre en avant clairement sur votre page d'accueil que vous acceptez les chèques vacances. Cette information attire immédiatement l'attention des voyageurs concernés et vous différencie de la concurrence.
Gérer la part de chèques vacances dans une réservation devient un jeu d'enfant avec votre propre site. Vous échangez directement avec le client pour déterminer le montant qu'il souhaite régler avec ses chèques. Le solde peut être versé par virement bancaire ou carte bancaire selon votre préférence.
Certaines solutions techniques permettent même d'indiquer lors de la réservation en ligne la part souhaitée en chèques vacances. Le voyageur reçoit alors des instructions claires pour finaliser son paiement mixte. Cette transparence rassure les clients et fluidifie le processus.
Alors non, vous ne pouvez pas payer votre séjour Airbnb, Booking ou Abritel avec vos chèques vacances. Ces plateformes ont fait le choix de la simplicité et de l'automatisation, au détriment de la flexibilité des moyens de paiement. Mais cette limitation ne doit pas vous empêcher de profiter pleinement de vos chèques vacances. Des milliers d'hébergements acceptent ce moyen de paiement dans le cadre de réservations directes. Prenez le temps de chercher ces perles rares qui vous accueilleront avec le sourire et sans commission abusive.
Pour les propriétaires, le message reste clair. Créez votre propre canal de réservation pour reprendre le contrôle de votre activité. Acceptez les chèques vacances pour attirer une clientèle fidèle et motivée. Vous y gagnerez en autonomie, en rentabilité et en relation client.
Les vacances méritent d'être accessibles au plus grand nombre. Les chèques vacances participent à cet objectif. C'est aux voyageurs et aux hébergeurs, de faire vivre ce dispositif en privilégiant les circuits courts et les échanges directs.
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L'écoute, l'aide et le partage des bonnes pratiques sur le métier de la location saisonnière !
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